Par </br>DENIS D'AMOURS

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DENIS D'AMOURS

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Naturaliser

la faune

ailée

J’observe souvent des canards ou perdrix déjà naturalisés dont le plumage laisse à désirer et ce par manque de maturité. Alors voici quelques notions qui vous aideront à bien choisir et bien déterminer le sujet parfait pour une naturalisation.

Bien choisir l’oiseau

Choisir un spécimen au plumage dense, mature et aux couleurs bien définies (selon l’espèce). Il est toujours préférable de récolter les oiseaux trophées tard en saison de chasse afin de vous assurer que l’oiseau possède un plumage qui a bien terminé sa croissance et est bien à maturité sur toutes les parties de son corps.

Il y a bien sûr des exceptions ou certains sujets affichent déjà un plumage parfait dès le mois d’octobre, mais un beau colvert adulte de décembre fera certainement « rougir » de jalousie celui prélevé fin septembre.

Remarquez la différence de couleurs entre le canard de gauche et celui de droite. Ce dernier possède un plumage presque parfait qui sera magnifique une fois naturalisé.

Remarquez la différence de couleurs entre le canard du haut et celui du bas. Ce dernier possède un plumage presque parfait qui sera magnifique une fois naturalisé.

Un bon truc sera de vérifier au niveau du cou car ce sont souvent les derniers endroits ou la croissance finale est facile à observer par l’absence de chicots de plumes encore présents. Par contre certaines espèces quittent le Québec dès septembre tel que notre belle Sarcelle à ailes bleue et ses belles couleurs nuptiales sont rarement bien définies mis à part le miroir de l’aile.

Manipulation et soins

Pour ceux et celles qui utilisent un chien rapporteur assurez-vous  que « ti- pitou » a la mâchoire délicate surtout pour les bécasses et perdrix qui ont une peau très fragile.

Ne jamais transporter le gibier dans un havresac, poche de manteau ou autres contenants hermétiques car un oiseau fraîchement abattu est chaud, et son plumage se détache très facilement. Il faut le transporter délicatement ou  le suspendre par une patte afin qu’il refroidisse le plus rapidement possible. Ne laissez jamais l’oiseau séjourner trop longtemps dans le coffre arrière de l’automobile. Si l’oiseau porte des taches de sang ou de boue, nettoyez-le du mieux que vous pouvez en laissant couler un filet d’eau propre dans le sens du plumage. Mais, ne vous privez surtout pas d’un beau montage pour quelques taches, c’est l’affaire d’un bon taxidermiste professionnel de laver et nettoyer tous les oiseaux, tachés ou pas. Et je me répète le plus important est la maturité et la bonne condition du plumage.

Il faudra s’assurer que le chien rapporteur ne mâchouille pas trop l’oiseau… 

Après avoir prélevé la peau de l’oiseau tout bon taxidermiste fera disparaitre toutes les taches par différents trempages dans des savons dégraisseurs et détachants et le tannage de la peau en sera amélioré pour son efficacité.

Je surprends toujours certains clients qui me présentent quelques oiseaux pour un choix et que je favorise celui qui est le plus taché et sale. Moi c’est la qualité du plumage qui m’intéresse… Le sang et la boue c’est mon affaire. Lorsque le gibier est bien refroidi, déposez-le soigneusement la tête sous l’aile dans deux sacs de plastiques. Chassez l’air et congeler.

En terminant ne laissez pas trop longtemps celui-ci au congélateur car il finira par se déshydrater et les graisses de la peau  finiront  par durcir et rendra le dégraissage de la peau très laborieux. Lors d’une prochaine chronique je vous parlerai des soins appropriés pour la faune aquatique.

Quelques superbes montages de l’auteur

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