SAUVAGINE
Par MICHEL LA HAYE
Michel La Haye | Sauvaginemlh.com | Facebook
Michel La Haye | Sauvaginemlh.com | Facebook
François Lévesque | Facebook : ‘’Le Show de Plume’’.
Préparatifs de chasse à la sauvagine
Mise en contexte
Durant presque 50 ans en tant que sauvaginier et 33 ans de guidage, j’en ai vu des vertes et pas mûres la veille de l’ouverture du canard ! Du zigonnage jusqu’à minuit la veille du début de la saison, de la désorganisation totale presque loufoque, des sacres à en plus finir et des moments de chasses prometteurs complètement gaspillés par manque d’une préparation adéquate !
J’ai donc pensé vous fournir quelques points de repère dans cet article pour vous aider à éviter ces désagréments, de la veille jusqu’à la fin de la saison de chasse à la sauvagine. Entre autres, la préparation d’une saison de chasse commence souvent l’année précédente, vous verrez comment à la fin de l’article. En ce qui concerne les autres sujets qui seront abordés, la préparation du transport entre votre demeure et le site de chasse, celle de la remorque de vos appelants ou de votre embarcation, les appelants eux-mêmes et les caches. Je vais essayer de vous faire part de tous les gros et petits pièges à éviter pour passer de beaux moments sans tâches durant votre activité de chasse favorite et la mienne également; la chasse à la sauvagine!
Le transport, la clef du succès !
Qu’il s’agisse des moments de prospection ou de conduite entre votre demeure et le lieu de chasse, si vous tombez en panne et que vous ne pouvez pas y remédier, vous n’irez nulle part! Outre un vrai bon pneu de secours et un cric facilement accessible qui fonctionne bien, vous devez avoir, en tout temps, toute une panoplie de petits équipements pour vous sortir d’un mauvais pas !
J’ai réuni, sur la photo 1 (ci-dessous), ce qui compose ma trousse de secours que je traîne dans mon Tacoma tout le long de l’année, mais en particulier durant l’automne. Sur la gauche de la photo : une bonne courroie de remorquage de (15 m) 50 pi de long, pour les fois que vous ou un de vos amis « prenne le champ », une trousse de premiers soins, ça va de soi, car les activités de chasse comportent plusieurs risques de blessures de gravité variable. Remarquez la bâche en arrière-plan, très pratique pour se coucher sous le véhicule en cas de réparation ou en cherchant un point d’attache pour un petit remorquage-dépannage.
Un jour que je sortais d’un champ, un de mes clients, assis à ma droite, me dit en riant: « Hey, regarde, il y a une roue qui nous dépasse! ». Bon sens, c’était vrai, une des roues de ma remorque à appelants s’était détachée et elle roulait librement dans le champ ! J’avais des roulements de rechange (bearing), mais le moyeu avait été endommagé, et aucun moyen de ne rien y insérer, des morceaux de métaux fondus c’étaient soudés à l’intérieur! Mon ami fermier est venu à ma rencontre et il avait, lui, un ensemble complet de moyeux-roulements déjà prêts à poser, ce que nous fîmes facilement en quelques minutes. Depuis ce temps, j’ai toujours un ensemble de roulement de rechange, soit deux roulements de roue et un moyeu approprié à l’essieu, et ce, pour chacune de mes remorques. Je vous recommande donc fortement d’avoir un ensemble complet (roulements et moyeu) au lieu des roulements seuls, l’ensemble est déjà graissé et prêt à être posé sur l’essieu de votre véhicule. Des gants en latex (ou autre matériau), de la graisse à roulement et des essuie-tout. En effet, changer un ensemble de roulement peut être une tâche très salissante. Notez sur la photo que le pot de graisse est solidement fermé au moyen de ruban électrique, cela vous évitera des dégâts graisseux qui laisseront des traces tout le reste de la vie utile de votre véhicule !
Sur la droite, tout ce qu’il faut pour palier à une crevaison, un ensemble de réparation (outil de mise en place/sablage, tube de gomme et résine, ça fonctionne très bien, suivez les instructions et si vous manquez de résine, utilisez n’importe quelle colle à plastique ou caoutchouc, ça fera l’affaire. Un petit compresseur à air pour pneu électrique que l’on branche dans la prise du briquet et, un outil absolument essentiel, une clé en croix composée de quatre clés en tube, utilisée pour le serrage et le desserrage des écrous de roues de votre véhicule. Bien entendu, si vous devez changer un pneu, assurez-vous par la suite d’aller faire vérifier le serrage dans un garage certifié et professionnel.
Chaque saison, il y a toujours un client qui a un vieux véhicule et qui oublie de fermer toutes les lumières en se rendant à la cache ou au point de ralliement matinal. Je traine toujours un bon ensemble de câbles de survoltage, ne lésinez surtout pas sur la qualité, achetez les meilleurs offerts. En effet, il m’est arrivé de trouver les pinces des câbles complètement corrodées et inutiles pour survolter une batterie, pas très pratique. Procurez-vous les plus longs possibles, car les survoltages à la chasse se font souvent en terrain très accidenté et il n’est pas toujours évident de s’approcher près du véhicule en panne.
Je pourrais aussi mentionner les roues de secours et d’autres outils pratiques pour dépanner en nature, mais si vous avez les équipements de base mentionnés ci-dessus, vous êtes déjà bien préparés. Parlons des remorques maintenant et de leur préparation.
Photo 1
Trousse de secours
Les remorques, sources intarissables de problèmes !
En ce qui me concerne, la bête de la chasse, celle qui me cause toujours plein de problèmes, c’est la sempiternelle remorque d’appelants ou d’embarcation. J’ai beau tout vérifier et revoir deux fois, il y a toujours quelque chose qui est brisé ou qui ne fonctionne pas! Pour cette raison, je vous recommande les préparations et vérifications qui suivent.
En tout premier lieu, ayez toujours un ou deux bons pneus de rechange sous la main (aussi applicable à votre véhicule) facile d’accès, en bon état et surtout avec les mêmes dimensions (hauteur, largeur et diamètre de roue) que les autres pneus. N’allez surtout pas l’entreposer au fond de la remorque, car il vous faudra décharger tout le matériel qui est contenu pour y accéder ! Pour ma part, j’aime bien placer mes pneus de rechange sur la partie avant de mes remorques comme sur la photo 2. Je recouvre la roue d’une enveloppe conçue à cet effet et l’ensemble est maintenu en place au moyen d’une bonne sangle à cliquet dont le système de serrage a été lubrifié avec de la graisse ou une huile hydrofuge.
En ce qui me concerne, la bête de la chasse, celle qui me cause toujours plein de problèmes, c’est la sempiternelle remorque d’appelants ou d’embarcation. J’ai beau tout vérifier et revoir deux fois, il y a toujours quelque chose qui est brisé ou qui ne fonctionne pas! Pour cette raison, je vous recommande les préparations et vérifications qui suivent.
En tout premier lieu, ayez toujours un ou deux bons pneus de rechange sous la main (aussi applicable à votre véhicule) facile d’accès, en bon état et surtout avec les mêmes dimensions (hauteur, largeur et diamètre de roue) que les autres pneus. N’allez surtout pas l’entreposer au fond de la remorque, car il vous faudra décharger tout le matériel qui est contenu pour y accéder ! Pour ma part, j’aime bien placer mes pneus de rechange sur la partie avant de mes remorques comme sur la photo ci-haut. Je recouvre la roue d’une enveloppe conçue à cet effet et l’ensemble est maintenu en place au moyen d’une bonne sangle à cliquet dont le système de serrage a été lubrifié avec de la graisse ou une huile hydrofuge.
Les remorques, sources intarissables de problèmes !
Photo 2
Pneu de rechange pour la remorque
Les autres points à surveiller sont le système d’attelage de la remorque (photo 3), le système de branchement des lumières (photo 4), les feux de position (vérifier toujours leur fonctionnement à chaque sortie), l’état des pneus (photo 5) et surtout l’usure des roulements.
Photo 3
Système d’attelage de la remorque
Photo 4
Système de branchement des lumières
Photo 5
État des pneus et usure des roulements
Le système d’attelage de la remorque doit obligatoirement comprendre un coupleur double en bon état, bien ajusté et de diamètre approprié, pour ma part, toutes mes remorques fonctionnent avec des boules de 2 po, de cette manière il n’y a aucun mélange possible ! Le coupleur doit être muni d’une goupille de sécurité assortie et attachée à celui-ci comme sur la photo 3. Enfin, deux chaînettes munies de crochets de sécurité, bien ajustée, juste assez longues pour atteindre les points d’attache de l’attelage du véhicule sans pour autant restreindre l’angle d’attaque de virage ni trainer au sol, telles qu’illustrées sur la photo 3.
Le système de branchement du véhicule doit être propre et exempt de corrosion ou de saleté. Il peut être pratique d’utiliser un adaptateur de câblage à lame plate 7 voies vers 4 et 5 voies (photo 4). Certains modèles possèdent un indicateur d’alimentation qui vous permet de vérifier rapidement, en cas de panne, si le véhicule alimente toujours le système de lumière de la remorque. En ce qui concerne les lumières proprement dites, on débranche toujours le système avant de traverser un cours d’eau ou bien de reculer une remorque dans une rampe de mise à l’eau. En effet la plupart des globes de lumières des systèmes d’éclairage ne sont pas étanches et les bulbes, chauds après une conduite de plus de 20 minutes, éclateront immédiatement au contact de l’eau. Je vous recommande d’ailleurs de toujours avoir des bulbes ou des lampes D.E.L. de rechange avec vous dans votre véhicule.
L’état des pneus de la remorque et des roulements est souvent une partie négligée lors des préparatifs de chasse. Inspectez régulièrement vos pneus durant la saison, et, le cas échéant, le système de tandem si votre remorque en est munie, comme sur la photo 5. Assurez-vous que les joints soient toujours bien lubrifiés pour assurer un fonctionnement optimal des tandems, très utiles, par exemple, pour se sortir d’un faux pas alors qu’un obstacle abrupt ou un fossé se présente de manière inattendue. Au contraire, rouillé et mal graissé, un système de tandem nuira à votre conduite hors route !
Il a été question du système de roulement au début de l’article, pour éviter tout pépin en cours de saison, vérifier l’état des roulements, de la paroi interne du moyeu et des bouts des essieux avant chaque début de saison. Retirez le capuchon du moyeu et vérifiez la quantité de graisse à l’intérieur, l’état général des roulements, etc. Un bon test facile à faire consiste à soulever la remorque et à faire tourner les roues dans le vide, si vous entendez des grincements ou des craquements, vérifiez ou changez le système de roulement tel qu’expliqué au début de l’article. Tandis que la roue est soulevée, profitez-en également pour vérifier le jeu dans le système de roulement en secouant la roue sur son axe de rotation, elle ne devrait pas pouvoir bouger plus que d’un centimètre environ, sinon le système n’est pas assez serré ou défectueux. Un autre bon test consiste à rouler à vitesse élevée durant plus de 20 minutes avec la remorque chargée, vous arrêtez et vous allez toucher la partie externe des moyeux, s’ils sont chauds, et non seulement un peu tièdes, il est préférable de vérifier ou de faire vérifier vos systèmes de roulements, cela vous empêchera d’avoir l’air ridicule lorsqu’une des roues de votre remorque vous dépassera dans le champ !
Enfin, avant le début de la saison, nettoyez soigneusement le plancher de votre remorque à appelant. Quand je dis soigneusement, je ne plaisante pas, retirez, tel qu’illustré sur les photos 6 et 7 tout ce qu’elle contient, tapis inclus, rincez puis passez une bonne brosse à plancher. Vous ferez la même chose avec les tapis. Répétez cette opération à la mi-saison avant les temps froids. Pourquoi? Rien n’est plus désagréable en fin de saison à – 10 °C que d’avoir les sacs d’appelants littéralement collés dans la boue gelée qui s’accumule au cours de la saison au fond de la remorque. Vous risquez même de les déchirer en tirant dessus, car les matériaux dont ils sont fabriqués résistent souvent mal aux grands froids! Ce conseil peut paraître anodin, vous verrez bien si cela vous arrive ! Un de mes amis a déjà été obligé, dans cette situation, de vider les sacs dans la remorque et de transporter les appelants un à un au champ !
Photo 6
Photo 7
Photo 6 et 7 : bien nettoyer le plancher de la remorque et le tapis
Appelants et caches
Commençons par les appelants, un peu d’amour ne leur fait jamais de mal ! Lavez et retouchez-les avec les couleurs de base bien avant le début de la saison. Une des erreurs fréquentes que bien des sauvaginiers font est de chasser le canard avec des appelants sales! Pourtant, les oiseaux n’ont jamais le plumage souillé sans quoi ils ne pourraient pas voler ou du moins ils auraient des problèmes à l’envol. Les appelants de canard, comme ceux de bernache également, doivent être toujours le plus propres possible pour être réalistes. Cependant, il peut devenir fastidieux et très coûteux en temps de laver les appelants un à un, je vais vous expliquer ma technique, toute simple, qui vous aidera à épargner temps et efforts! Cela peut paraître anodin, mais si comme moi, vous disposez de 60 voire même le double d’appelants quand vous chassez le canard, vous trouverez la méthode décrite ici très pratique! Le secret est de laisser tremper les appelants avant de les nettoyer avec du savon le temps que les plaques de boue et de végétation aquatique se dissolvent d’elles-mêmes. Dans un grand bac, déposer une toile imperméable, (moi j’utilise la remorque de mon VTT) (photo 8), ajoutez les appelants et arrosez-les abondamment. Brassez-les plusieurs fois pour bien les humecter. Laisser ensuite tremper en allant les brasser de temps en temps et prenez soin de bien fermer la toile par dessus les appelants entre vos visites pour conserver un haut taux d’humidité ambiante … Après 2 ou 3 heures de trempage, changez l’eau, ajoutez-y un peu de savon à vaisselle puis lavez les appelants avec un linge épais et une brosse à main (ou à plancher pour ceux de bernache). La dernière étape consiste à rincer vos appelants à grande eau par petits groupes avec un arrosoir, pour gagner du temps, vous pouvez les déposer dans une grande cage et procéder avec une douzaine ou plus à la fois. Faute d’espace, les appelants peuvent être empilés les uns sur les autres pour le séchage (photo 9).
Photo 8
Lavage des appelants
Photo 9
Séchage des appelants
Vos appelants sont maintenant prêts pour les retouches de peinture. Ne vous cassez pas la tête, retouchez-les avec leurs couleurs principales, noir, brun, blanc et beige pour les bernaches. Les retouches pour les appelants de canards demandent plus de doigté et de couleurs différentes, mais vous allez bien vous en tirer avec du brun, noir, blanc et gris, un peu de vert brillant pour les têtes d’appelants de malards mâles. Je ne retouche pas les appelants de canards branchus, c’est bien trop compliqué, juste la tête des mâles pose tout un défi, voyez vous-même sur la photo 10! Je vous conseille vivement d’utiliser de la peinture conçue à cet effet, vous constaterez que l’intensité des pigments de couleur de celles-ci se rapproche beaucoup de l’aspect naturel des oiseaux. Ces retouches peuvent aussi être l’occasion d’initier vos enfants à la chasse et même devenir un rituel annuel familial intéressant. Le sourire de ma fille en dit long à ce sujet sur la photo 11 alors qu’elle recouvrait mes appelants de barboteur de gouache brune en vue de l’ouverture de la saison. D’autres rectifications peuvent aussi être apportées aux appelants, changement de cordage, pesées, lestes dans les quilles (photo 12), etc.
Photo 10
Les couleurs de la tête d’un canard branchu sont complexes à reproduire.
Photo 11
La fille de l’auteur est bien heureuse de participer aux retouches de peinture sur les appelants de papa.
Photo 12
L’auteur ajoute du leste dans la quille d’un de ses appelants.
En ce qui concerne les caches, surtout si vous utilisez celles en « A » debout, vous devez porter attention aux reflets métalliques ou de couleurs vives bien visibles sur la photo 13 avec les coins des boulons dénudés! Utilisez des peintures mates pour métal, mais toujours avec une couche d’apprêt mat à la base, même pour les retouches, ou du ruban de type « ducs tape » camouflage et mat également. C’est ce qui recouvre le poteau vertical de ma cache sur la photo 13. On n’oublie pas de changer les pentures défectueuses, les poteaux brisés, de faire recoudre les toiles des caches tombeaux par un cordonnier, etc. bien avant la veille de l’ouverture. On attendra aussi à la toute dernière minute pour regarnir les caches fixes ou portatives question que la végétation ajoutée ne jaunisse pas prématurément avant celle présente sur les sites de chasse.
Maintenant, que pouvez-vous faire l’année précédente à la fin de la saison pour déjà vous préparer, c’est ce dont il sera question dans la dernière partie de cet article.
Photo 13
Attention aux reflets si jamais vos caches sont fabriquées de portions métalliques.
Maintenant, que pouvez-vous faire l’année précédente à la fin de la saison pour déjà vous préparer, c’est ce dont il sera question dans la dernière partie de cet article.
En fin de saison l’année précédente
Pour débuter, dès que vous rangez votre remorque à appelants, enduisez tous les contacts électriques d’huile de remisage non conductrice pour les conduits électriques, de même que les deux bouts de l’adapteur et la sortie électrique de votre véhicule. Les sels utilisés pour déglacer les routes en hiver sont très corrosifs, ils auront vite fait de détruire tout ce qui est fait de métal dénudé.
Lorsque vous rangerez vos sacs d’appelants, mettez-y au moins deux pastilles de bonnes vieilles boules à mites, la marque sur la photo 14 A et B fonctionne très bien avec des sachets poreux contenant deux pastilles. Cela empêchera les souris et autres rongeurs d’y faire leurs nids. Rien ne sent plus mauvais ici-bas qu’un sac d’appelant imbibé d’urine, de crottes et parfois de souris mortes!
Photo 14 A
Photo 14 B
Photo 14 A et B : Lors du rangement de vos sacs d’appelants ajoutez quelques sachets de boules à mites.
Enfin, un dernier truc, achetez vos peintures spécialisées au moins 10 mois d’avance, leur production est lente et la livraison encore plus… Je me souviens de n’avoir pas dormi pendant deux jours avant l’ouverture de la présaison pour la bernache résidente parce que les pintes de peinture étaient arrivées à la toute dernière minute.
Voilà, je vous ai livré l’essentiel des préparatifs nécessaires pour passer une belle saison de chasse à la sauvagine. J’aurais pu vous en écrire des pages et des pages, en parlant du dérouillage de votre rapporteur, des appeaux, des demandes de permissions etc. Mais déjà, si vous suivez toutes les recommandations mentionnées dans cet article, vous passerez sûrement une excellente saison de chasse, je vous le souhaite de tout cœur 😊