Par FRANCE BOUCHER
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La chasse aux trophées d’Afrique du Sud
La chasse aux trophées
d’Afrique du Sud
d’Afrique du Sud
Dans cette chronique, je désire prendre le temps d’apporter des explications relatives à la perception négative qui peut circuler face à la chasse aux trophées en Afrique du Sud. Bien des gens incluant des chasseurs ont effectivement des préjugés envers la chasse aux trophées en Afrique du Sud. Plusieurs nous diront même qu’ils préfèrent faire une chasse pour la viande au Québec plutôt qu’une chasse aux trophées, mais quand on prend le temps de leur expliquer la réalité de cette chasse en Afrique du Sud, leur perception change bien souvent.
La question de la viande
Il faut savoir ici que bien que vous ne puissiez pas rapporter la viande récoltée, vous pourrez savourer les différents gibiers chez le pourvoyeur choisi. De plus, les membres du personnel ainsi que la population locale pourront avoir de la viande sur leur table grâce aux gibiers récoltés par les chasseurs lors d’un safari, au lieu du pain, du riz et des légumes racines qui se retrouvent le plus fréquemment dans leur assiette. C’est une énorme différence positive pour ces gens, croyez-moi!
Gestion du cheptel
Cette façon de faire permet d’assurer une excellente qualité du gibier et de garantir une croissance constante et une gestion optimale des espèces présentes sur le territoire. Pour ce faire, les sujets plus vieux seront récoltés. Il vous sera par exemple très facile de remarquer par vous-même une vieille femelle par son pelage dégarni par endroit comparativement à une autre femelle plus jeune en parfaite santé.
Vieille femelle nyala au pelage dégarni.
Jeune femelle nyala en santé.
Gestion du cheptel
Cette façon de faire permet d’assurer une excellente qualité du gibier et de garantir une croissance constante et une gestion optimale des espèces présentes sur le territoire. Pour ce faire, les sujets plus vieux seront récoltés. Il vous sera par exemple très facile de remarquer par vous-même une vieille femelle par son pelage dégarni par endroit comparativement à une autre femelle plus jeune en parfaite santé.
Jeune femelle nyala en santé.
Vieille femelle nyala au pelage dégarni.
Il faut aussi savoir qu’en Afrique du Sud, le propriétaire terrien est responsable de sa propre gestion de la faune. Celui-ci choisira donc de ne prélever que très rarement des femelles ou de jeunes mâles. Il sélectionnera plutôt des mâles matures ou des sujets à leur déclin.
Mâle koudou au panache atypique (ci-dessus) et mâle koudou trophée (voir photo d’ouverture).
Si un pourvoyeur choisit de retirer un jeune mâle, ce sera souvent à cause de sa génétique atypique. Certains chasseurs recherchent ce genre de gibier, mais de façon générale les pourvoyeurs choisiront de les retirer du cheptel pour éviter qu’ils ne se reproduisent.
Une fois récolté, vous pourrez aussi remarquer que ses dents sont usées jusqu’à la gencive ce qui confirme l’âge avancé de l’animal.
Dents très usées confirmant l’âge avancé de l’animal.
Les préjugés au sujet de ces grandes chasses ont aussi un impact économique négatif sur l’Afrique du Sud. Il faut comprendre que 30% de l’économie de ce pays dépend du tourisme issu des safaris photos et de la chasse. C’est énorme! Ainsi, une propriété de chasse fera travailler 3 fois plus de personnel sur la propriété même, en plus de toutes les autres activités qui en découlent, que n’importe quel autre type de commerce.
La chasse contingentée de certains animaux africains
J’ai personnellement participé à une grande chasse dans les derniers mois parce que je voulais être à même de vous en parler. Il faut savoir que ce ne sont pas toutes les provinces Sud-Africaines qui permettent toutes les chasses. Par exemple seulement 10 permis par année sont émis pour chasser la hyène brune pour toute l’Afrique du Sud et ils sont répartis entre les différentes provinces.
Quand des hippopotames causent des problèmes aux abords d’une rivière ou d’un plan d’eau le gouvernement provincial va émettre un permis pour que celui-ci soit chassé et la viande sera remise à la population via le chef de la communauté. Le pourvoyeur aura alors la responsabilité de faire en sorte que cette chasse soit faite dans les règles. Justement, durant cette chasse nous nous sommes retrouvés sur un territoire de plus de 8000 hectares, en pleine chasse au koudou au cours de laquelle nous avons croisé des lionnes, un léopard, des hippopotames et des crocodiles. Imaginez-vous maintenant à la recherche des traces de sang au soleil couchant en entendant les cris de ces bêtes !!!!!!! C’était tout à fait incroyable!
Saviez-vous qu’une fois qu’un lion a attaqué un humain, il ne voudra manger que de cette viande par la suite? C’est en vivant cette expérience que j’ai compris pourquoi ces populations africaines permettaient ce type de chasse.
Bien que végétarien, l’hippopotame est l’animal qui tue le plus d’humains sur terre. Il est très territorial alors si des enfants vont se baigner dans un plan d’eau ou des femmes y faire leur lessive, celui-ci se cachera sous l’eau durant de longues minutes et ne ressortira que lorsque le danger sera passé, ou il attaquera et bien souvent cette attaque sera mortelle. Il deviendra donc un réel danger pour la population. Le crocodile est aussi un prédateur redoutable qui peut devenir un réel danger pour des habitants de ce pays. Je ne cherche pas ici à vous convaincre des biens faits ou non de cette chasse mais plutôt à vous sensibiliser à celle-ci et de vous expliquer pourquoi pour certains elle est nécessaire. En espérant que ces quelques précisions vous auront aider à vous faire une meilleure idée de la réalité de la chasse en Afrique du Sud!
L’hippopotame (ci-dessus) et le crocodile (ci-dessous) peuvent devenir de réels dangers et il est parfois nécessaire de les abattre pour protéger les gens.