DINDON SAUVAGE

Texte : RÉJEAN LEMAYPhotos : KAROL LEFEBVRE

Les efforts pour réintroduire le dindon sauvage au Québec ayant connu un franc succès, la chasse de cet oiseau est maintenant permise depuis une douzaine d’années.
L’auteur avec le produit final, un dindon sauvage avec toutes les coupes emballées sous vide et prêtes pour la congélation.
Éviscération, préparation et désossage

L’auteur avec le produit final, un dindon sauvage avec toutes les coupes emballées sous vide et prêtes pour la congélation.
Éviscération, préparation et désossage
Les efforts pour réintroduire le dindon sauvage au Québec ayant connu un franc succès, la chasse de cet oiseau est maintenant permise depuis une douzaine d’années.
La quête d’un dindon sauvage est d’ailleurs passionnante et il est possible de récolter jusqu’à deux spécimens pendant la chasse printanière dépendamment des zones de chasse et depuis peu un autre oiseau à l’automne. Tous les ans, de plus en plus d’adeptes partent à la quête de ce gros volatile.
Le poids d’un dindon juvénile (un jake) est d’un peu plus de quinze de livres (6.8 kilos) tandis que celui d’un dindon adulte (un tom) peut varier de 18 à 30 livres (8.2 à 13.6 kilos). En général, la plupart des dindons adultes pèsent un peu moins de 25 livres (11.4 kilos).
Le dindon n’étant pas une proie facile à chasser, vous voudrez procéder à la conservation de votre capture avec soin. Compte tenu de la grosseur d’un dindon et de la chaleur durant les périodes de chasse, vous devrez éviscérer l’oiseau et le mettre au froid le plus rapidement possible après sa capture afin d’éviter la détérioration de ses chairs.
Le matériel requis pour l’éviscération est simple : une paire de gants de vaisselle ou chirurgicaux. Je préfère nettement les gants de vaisselle car ils sont plus épais, longs et réutilisables. Un couteau bien aiguisé, un ou deux morceaux de glace ou, idéalement des ice-pack et quelques sacs en polythène.
L’éviscération









Précédent
Suivant
L’éviscération









Photos : Karol Lefebvre
Compte tenu de la masse importante du dindon, refroidir l’intérieur aidera grandement à sa conservation. Pour le transport, placez l’oiseau dans une grande boîte ouverte afin de ne pas salir votre véhicule avec du sang et des plumes.
Après l’éviscération de votre oiseau, deux choix s’offrent à vous. Le premier choix est de plumer l’oiseau en entier afin de conserver la peau. Cette opération consiste à enlever toutes les plumes de votre dindon. La plumaison d’un dindon peut s’avérer longue et fastidieuse. Il est préférable de plumer l’oiseau lorsque qu’il est encore tiède, idéalement chaud mais n’oubliez pas que vous devez avoir enregistré votre prise avant de procéder à la plumaison.
Pour la cuisson, l’avantage de conserver la peau est qu’elle offre une protection naturelle des chairs à cause du gras présent dans la peau et sous la peau. Cette protection naturelle préviendra le dessèchement des chairs. Garder la peau du dindon sera un avantage car il vous permettra de cuire l’oiseau en entier, offrant ainsi une belle apparence lors du service, ce qui ne manquera pas d’impressionner vos convives à Noël ou en d’autres occasions.
Étant plus maigre qu’un oiseau d’élevage, vous devrez l’arroser fréquemment durant la cuisson pour éviter le dessèchement et aussi obtenir une belle coloration dorée.
Préparation du dindon
La seconde option qui s’offre à vous, est d’enlever la peau de l’oiseau.

















Précédent
Suivant
Préparation du dindon
La seconde option qui s’offre à vous, est d’enlever la peau de l’oiseau.

















Dans cette procédure nous avons retiré la peau. Si vous désirez cuire votre dindon en entier, il faudra protéger les chairs de l’asséchement lors de la cuisson avec des bardes ou des couennes de porc ou des tranches de bacon. De plus il faudra arroser le dindon fréquemment durant la cuisson et recouvrir votre marmite d’un papier d’aluminium.
Désossage













Précédent
Suivant
Désossage













Il est recommandé de placer les coupes au frigo pour une nuit dans des sacs puis de congeler le lendemain. En effet, une viande doit être refroidie avant d’aller au congélateur, sinon il risque de se former du frimas dans l’emballage. De plus n’oubliez pas que cette période de maturation est la seule qui influencera la viande (tendreté) après la mort de la bête.
Mot de la fin
Comme c’est le cas pour tous les autres gibiers obtenus lors de la chasse ou de la pêche, il est très important de récupérer le maximum de chair du dindon sauvage.
La chair du dindon sauvage est succulente et plus goûteuse que celle du dindon d’élevage. Cependant, la préparation et la cuisson du dindon sauvage requièrent des soins particuliers à propos desquels j’aurai éventuellement l’occasion de vous entretenir. D’ici là profitez de votre chasse et du goût succulent du dindon sauvage.